La citation du mois : SIMONE WEIL (1909-1943) philosophe française

in « L’amour de Dieu et le malheur ». Oeuvres complètes, t.IV, vol. 1, p.349

Le malheur rend Dieu absent pendant un temps, plus absent qu’un mort, plus absent que la lumière dans un cachot complètement ténébreux. Une sorte d’horreur submerge toute l’âme. Pendant cette absence il n’y a rien à aimer. […] Il faut que l’âme continue à aimer à vide, ou du moins à vouloir aimer, fût-ce avec une partie infinitésimale d’elle- même. Alors un jour Dieu vient se montrer lui-même à elle.